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Un article si juste par Anne Lefebvre

Par |2020.08.26|Catégories : Marion Roch|

« On serait bien en peine de mettre en avant l’un ou l’autre ingrédient de cette belle réussite ! La voix inclassable, âpre et tendre à la fois ; une vie sans doute inspirante, ancrée dans l’humain … »

Nous n’avons pas pour habitude de relayer ici tous les articles de presse sur Marion, mais celui-ci est si juste et complet que c’est avec plaisir que nous vous invitons à le lire! Marion a été très émue en le découvrant. Un grand merci à Anne Lefebvre pour ces mots!

la suite sur http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2020/08/23/electrique-marion-roch

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Felipe alias DJ Ménas

Beatboxer et homme à casquette, intello du rythme. La force tranquille. Il donne du relief aux textes de Marion, un contour… un joli contour.

Marion Roch

Véritable diamant brut et concentré d’énergie à l’émotion palpable. Comme une lionne (elle en a la crinière), elle plante son regard dans le votre et vit, slame, scande , interprète de façon presque viscérale ses textes d’une intensité rare de cette voix rocailleuse… puissante.

Vlad

Contrebassiste, il contrebalance et donne des couleurs avec ses accords venus du Jazz, dont il est issu, tout en contretemps mais jamais à contresens.

Une Edith Piaf 2.0, Barbara qui aurait mangé du Hip-Hop et qui ce serait mis au slam […] Les mots sont forts, sont puissants, ils nous touchent au cœur directement

Un souffle délicieux qui s’ouvre sur un petit monde mi-fantastique, mi-réel, que l’on aime tel quel… Artiste de Talent
L’Est Républicain
Marion s’attache à la précision des sentiments, des énergies et partage avec son public des émotions merveilleusement quotidiennes, tendrement cruelles et délicatement militantes
Hebdo 39
Sublime écriture touchante, forte. Son timbre est à couper le souffle
LBC Musique
Non ça va pas parce que j’étouffe
J’ai pas les mots pour bien le dire
Je crois que j’ai honte de souffrir
Non ça va pas, parce que ça me bouffe
Je me sens vidée de la tête au pied

Beaucoup plus que ce que je voudrais
Non ça va pas, parce que je peux pas
Si je flanche moi, y a tout mon monde qui s’écroule
Je me remplis d’un truc, je lutte, je me noie
J’essaye mais je ne sens rien au bout de mes doigts

Au diable le courage, c’est maintenant, c’est comme ça
J’ai besoin de parler j’ai besoin de lâcher
Sinon je sens que je vais exploser
C’est à qui crie le plus fort
C’est à qui flanche le dernier
C’est à qui juge le décor
Plus personne écoute personne

J’ai peur que le brouillard m’engloutisse
Qu’il fasse de moi un fantôme
Ça fait trop de jour que j’ai pas ri
J’ai peur de devenir une ellipse
J’ai perdu le sens je tangue
Je supporte plus les liens factices

Ça va, Ça va

Non ça va pas, parce que je me sens trop seule
Il y a trop de gens qui me manquent
Et j’en peux plus de voir ma gueule
À force d’entendre qu’il faut être brave
De répéter qu’il y a plus grave
Chacun son gouffre, laissez voler mes états d’âmes

Juste une fois, venez me chercher si j’en fais trop
Soyons sincères, ce ne sont que des mots
Qu’on me prenne dans ses bras, serrez moi fort juste une fois
Même si on se connait pas, j’ai juste besoin qu’on me voit
Sans devoir me justifier, sans devoir tout expliquer
Je crie j’acclame la gentillesse
Je meurs d’un chagrin de tendresse

Ça va, Ça va

Je veux juste qu’on me dise qu’il y aura une fin, que ça ira
À toute cette solitude, à tout ce vide là
Je voudrais qu’on se regarde un peu plus dans le noir
Qu’on me regarde avec le cœur, qu’on me dise qu’après le blizzard

Ça va, Ça va

Je vois l’herbe qui s’élève,
Le vert qui fonce et qui s’impose
Il y a du soleil sur ma fenêtre,
Une drôle d’ambiance dans mes proses
Je vois une fleur rouge qui se donne,
Tout entière et sans pudeur
À un ciel bleu, silencieux, qui n’a pas arrêté son heure

Alors je fais « hum »

Je vois les arbres qui dansent ou plutôt qui me narguent
C’est bizarre, c’est inversé,
J’ai l’impression que je les drague
Je vois la rue vide, de gens pressés d’être pressés
Je vois des bêtes qui se pavanent
Une hirondelle vient de passer

Alors je fais « hum »

Je vois les agendas vidés, les plannings ravagés
J’ai trois années qui tombent en ruine,
Pourquoi j’ai envie de me marrer
Je sens comme une sentence qui tombe pour délit d’arrogance
J’ai le sourire amer, soit, il est temps de payer cher

Alors je fais « ha »

Je vois des gens qui chialent en fermant leurs boutiques
Je vois l’élite qui flambe, hey cette crise c’est bien pratique
Je vois qu’il y a tout qui fout le camp
Va pour l’espoir et puis ta mère
Il a dit quoi ? Qu’on est en guerre
En plus il pleut je suis en colère

Hey toi l’ambiance, toi le brouillard, hey toi la peur, toi 2020
Hey toi l’ambiance, toi le brouillard, hey toi 2020

Tu n’auras pas mes joies
Tu n’auras mes espoirs
Tu n’auras pas mes ailes, ni les étoiles que j’ai dans le regard
Tu n’auras ce qui nous lie toi et moi
Tu n’auras pas ce qui nous anime ici-bas

Comme une pieuvre camoufle tes craintes et tes doutes
face à ces gens à ces corps que tu soignes coûte que coûte
Comme une pieuvre balance tes mille bras tes mille danses
À t‘épuiser, à lutter contre cette foutue cadence
Petit à petit on réduit tes tentacules et ton pouvoir
toujours moins de lit et moins de sourire
pour un peu plus de cauchemars
et tu cours et on t’engueule
et tu pleures pour cette vieille dame que tu as laissée dans le couloir
on t’a dit faut faire un choix
et tu penses à ta vieille mère, à tes enfants que tu n’as pas bordés
depuis 4 jours t’es épuisé mais jamais, jamais, tu laisseras tomber

Refrain
Vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu’aux larmes
Donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre fait battre, tes mille coups tes milles cœurs
un pour ces gens, un pour tes gosses et puis un pour tes heures
mais l’un et l’autre ne se détachent pas
quand un être succombe c’est un bout de toi qui s’en va
et toi tu es là des fois même t’en rigoles
tu te fous de tes larmes et tu batifoles
c’est pas tant ça, à toi , qui te rend folle
c’est qu’il te manque des bras pour bien panser, veiller, les âmes blessées

Refrain
Vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu’aux larmes
Donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre expose
tes mille doigts tes mille cerveaux
c’est mille métiers que l’on t’impose
mais c’est le tien qui se nécrose
t’as pas signé pour négliger
t’as pas appris pour désaimer
cet enfant seul dans sa chambre que t’as même pas le temps de border
c’est surtout ça, à toi, qui te rend dingue
c’est sûr ton cœur que se pose les yeux de ce gamin
c’est pas possible qu’on te réduise encore
tes pouvoirs, ton métier, ça te monte à la gorge

Refrain
Vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu’aux larmes
Donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre tu vas soigner mille maux
mille plaintes, mille urgences et à mille niveaux
comme une pieuvre, modeste, tu te caches la tête
quand tu entends « c’est surhumain de faire ce que vous faites »
t’en veux pas toi des louanges
mais tant mieux si on te prend pour un ange
parce que la haine que tu as pour les rois
qui réduisent et réduisent et qui se foutent de toi
de tout le monde en fait, ça tu le sais bien
y’a plus rien qui fonctionne et ces messieurs n’entendent rien

Refrain
Vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu’aux larmes
Donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Regarde-toi tu rayonnes pour 1000
Pour une fois je voudrais te dire merci

je me souviens de toi, les 1000 pieuvres, quand ma chère
grand-mère passait dans tous les services possibles et
inimaginables. Je me souviens tu disais, regarde c’est Juliette,
la petite dame au fond du couloir à droite
c’est sa petite fille, elles sont complices comme deux pies ces deux là
je me souviens t’avoir vu sprinter plus vite qu’un athlète pour une alerte

je me souviens, les 1000 pieuvres, quand tu m’as pris dans tes
1000 bras, alors que les 2 miens m’en tombaient de voir mon
hirondelle fermer les yeux, je m’en souviens
je me souviens, les 1000 pieuvres, sans vous, nous ne serons
qu’un océan vide de soin…

tu sais c’est quand il y a un soleil qui rentre dans ta cuisine
toi là t’es engourdi, encore en jogging
ça fait des mois que c’est le brouillard et tu le reçois sur ton visage un peu comme un message
tu sais quand il y a un truc bien que tu attends depuis longtemps et que c’est demain
tu sais quand tu reçois un mail inespéré
comme si des ailes mine de rien avait poussé
c’est quand ta femme est encore 1000 fois plus belle
qu’à votre premier rendez-vous
c’est quand tu sens que vraiment il n’y a qu’elle
et que tu pourrais mourir dans son cou
quand tu comprends qu’en fait c’est lui
jusque-là tu faisais semblant, tu faisais du bruit pour rien
avec ses bras il te protège pour toute une vie
t’es prête avec lui à prendre le train

Refrain
c’est quand tu te sens bien
tu le sens là dans ton ventre t’es juste bien
y’a des moments comme ça reconnait le,
recule, prends-le et garde bien.
c’est l’espoir

c’est quand ton fils autiste
te souris pour la première fois
que t’a accepté la liste
des choses qu’il fera pas
quand tu vois qu’il a tes yeux et qu’il a même pas pris ta rage
il sait que tu fais au mieux madame mère courage
c’est quand ton gamin fait ses premiers pas
et là le reste du monde n’existe pas
c’est quand ton dernier prend son appart
mais tu sais comme parent t’as pas joué toutes tes cartes
c’est quand pour une fois t’es pas dans le rouge
tu vas faire plaisir à tes petits qui font la moue
c’est quand ton boss te regarde un peu de haut
et qu’il te dit, t’as bien bossé bravo
quand t’as tout donné dans ta petite entreprise
t’a fait sauté tes salaires , tes week-ends et tes vacances
tout à coup elle décolle comme une surprise
t’as rien lâché, on peut pas dire que c’est de la chance

Refrain
c’est quand tu te sens bien
tu le sens là dans ton ventre t’es juste bien
y’a des moments comme ça reconnait le,
recule, prends-le et garde bien.
c’est l’espoir

c’est quand t’es avec tes potes
et qu’il n’y a aucune barrière
des galères mais t’es libre entre vous y a aucune porte
c’est quand tu as un appel manqué du mec qui te fait rêver
tu fais un peu trainer avant de le rappeler
quand il y a des marches qui s’organisent
un peu partout sur la terre
qu’on réalise enfin notre bêtise
on étouffe l’atmosphère
quand tu sers la main d’un inconnu
y’a un truc qui s’passe vous êtes ensemble dans la rue
quand tu sens que ça change, que ça va p’t’être le faire
il suffit qu’on se mélange, viens on sauve la Terre

T’es belle, t’es belle dans tes grands manteaux, sous tes lunettes, dans tes vestons t’es belle, avec ton sourire espiègle et tu relèves le menton t’es belle, depuis 74 ans un temps en noir et blanc, t’es digne
t’es belle, tes cheveux brillent de ces années dont tu ne m’as pas tout raconté
t’es belle quand tu n’oses pas dire je t’aime, fut un temps où l’on se taisait mais moi je l’entends dans ta tendresse et en retour je te caresse

Refrain

Verras tu une dernière fois tes hirondelles ?
T’es belle, quand l’orage est violent, inattendu et prétentieux
t’es belle, quand se faufile lâchement un poison trop ambitieux
t’es belle, quand la souffrance t’envahit, cette chienne a dépassé l’amour t’es forte, devant cette peur qui grandit et le voila qui te fait la cour mais toi toi, tu restes organisée avec tes tout petits dossiers

Refrain

Verras tu une dernière fois tes hirondelles ?
T’es belle, quand tes yeux ne s’ouvrent plus qu’a la force d’un soupir t’es belle, quand tu sais qu’elle est tout prés, tu me regardes et tu souris t’es belle, sans tes cheveux argentés, sans tes yeux maquillés
tu meurs, et tu salues ce dieu que tu as tant prié et moi je suis là
tu m’as donné ton sourire pour cet amour qui pousse en moi

Refrain

Voles tu tout prés de tes hirondelles ?

si le temps nous fait défaut
que tout à coup ça sonne faux
si nos murs te donnent trop de réconfort
si bien que tu es dans un château fort
si ma jalousie naissante
pousse comme du livre rampant
sur un domaine que je crois mien et qu’à force de m’inquiéter demain tu cueilles une fleur différente
tu croques dans une chair haletante
que ça fait des mois que tu te retiens
pire des années tu es un homme bien
si j’ondule plus ma croupe
de cette manière qui te rend fou
celle qui t’envoie le frisson
celle où l’on souffle à l’unisson
si j’ai plus cette rage de vaincre
ou juste assez pour les gamins
si notre deuxième chien est mort et qu’on n’en prendra pas encore
si on voulait faire le tour du monde
qu’on a fait le tour de notre maison
on aura quand même planté des arbres
si même eux te rendent malade

REFRAIN

Alors viens,
là où tant de fois tu auras soufflé
Viens, Là où tant de fois tu auras chialé
Si je te serre moins dans mes bras depuis plusieurs années déjà dans ce quotidien rassurant
et que tu te sens transparent
si sans trop savoir comment
on sait plus se parler comme avant
si les années nous ont volé
notre liberté de s’exprimer
et surtout avant mon amour
que ce pointe ce maudit jour
où le respect se transforme en mépris et qu’on sait plus ce qui nous unit

REFRAIN

Raconte moi tes rêves les plus sales tes jours les plus longs les plus pâles tes fantasmes oppressants
tes fantômes vacants
parle moi de son cul tout rose
de ses formes si grandioses
parle moi des détails
je veux savoir si ça vaut notre muraille et si tu as jamais succombé
si tu as jamais vraiment regardé
je suis sûre que tu es toujours séduisant
plus encore qu’il y a 20 ans
dis moi tes pensées regrettables tes désirs jetables
viens te blottir sous mes yeux ridés dis moi où tu voudrais aller

REFRAIN

Viens, regarde tout ça, assieds toi, tu vois Notre vie, nos gamins, les échos, les chemins Qu’on a tracé sans fléchir
sans la peur de construire
Viens regarde moi
je suis ta femme et je suis là
Par cet écrit, j’ai promis j’ai dis oui Imagine, Qu’on ait réussi

REFRAIN

salut, je suis rentrée, tu m’attendais sur le canapé, excuse mon retard je croyais que tu dormais, du coup , j’ai trainé au bar
je suis un peu ivre, viens là que je t’enivre
pourquoi tu pleures, pourquoi tu as peur
je te sens trembler comme une feuille je te sens froid comme un cercueil parle moi de ton coeur distendu est-ce ma vie qui te convient plus
je sais que tu ne m’as pas aimé pour ça, pour une vie à deux, une fois sur trois
je vois tes yeux qui se remplissent
si c’est moi qui t’entraîne dans mes abysses
Alors va t’en

je ne suis pas à la hauteur de ton amour en couleur

est ce qu’on sera assez fort
pour s’aimer au delà du décor
tu vois, tu ne dis rien
mais tu te poses la question, tu n’en pense pas moins, je suis une artiste moi
la folie le trop-plein, le vide, c’est là
c’est la mélancolie qui m’anime
l’écorché vif de mes rimes
oui je sais que j’ai changé
c’est ma guitare qui m’a emporté
c’est l’insomnie des coeurs torturés et pâles
et moi je plonge et je nage dans des eaux sales,
oui c’est vrai j’ai bien trop bu
et je ne t’aime plus
tu mérites mieux qu’une écorchée qu’une femme qui veut s’évader
Alors va t’en

je ne suis pas à la hauteur de ton amour en couleur

tout n’était que tromperie
mon cœur m’a menti sincèrement, regarde nous nos deux mondes se rendent fous, libère-toi de moi

je ne souffre même pas, tu dois partir maintenant oublie tout et va t ‘en

Est-ce que je suis assez apprêtée ma guitare accordée,
mes chaussures bien cirées
mes boucles manquent-elles de discipline`
je suis sans doute fatiguée, tu trouves que j’ai pas bonne mine ai-je raison de ressentir de la tristesse de la rancoeur
Est-ce que c’est mal quand je t’écoute j’ai dans le ventre des aigreurs est ce que j’ai le bon mec est-ce que je vis le bon échec le bon emploi le bon contrat la bonne vie, je suis perdue sans ton avis

REFRAIN

dis moi, je t’écoute, que dois-je faire, combien ça coûte
quelles portes je dois pousser pour ne vivre que de velléité
est-ce que t’es sûr que c’est par là puisque c’est toi qui fais mes choix c’est évident,
tu sais mieux que moi ce qui est bon et juste et droit
c’est bon? Je peux disposer? Ton rendez vous qui pu le procès? Terminé? Allez valser
Nous sommes donc assis pour parler de ma situation je suis touchée par ton soin et par tes intentions
t’es plutôt déçu, pas franchement content
et tu dois en bon ami me faire part de tes différends j’ai fait une grosse erreur, j’ai blessé ton petit bonheur j’aurais du t’en parler, ça aurait tout changé
mais tes détails sont troublants, tu étais là, je ne savais pas, je suis surprise, par ta très très grande empathie

REFRAIN

+ tant que tu y es , tu pourras pisser à ma place, mais je te laisserais pas ça non, baiser à ma place
Sarcastique ? non, ironique? Tu assimiles Insolent ? penses tu, ce n’est pas mon style
je suis pas le bon héros de ton jeu vidéo
arrache les fils, décroche un peu, je suis pas Pinocchio et si tu balayais devant ton palais
efface ce faux soutien, ce jugement contrefait

viens par là mon panda
faut que je t’explique une chose
tu sais ton père et moi on s’aime plus trop comme les roses
viens la mon petit garçon tu vas sentir du vide
tu auras deux maisons
ce ne sera pas si terrible
faut que tu saches que même si tu es petit tu es fort
tu fais de ton père et moi un château fort
toujours jusqu’au jour où tu seras assez grand
pour plus souffrir de la distance entre tes parents
en attendant sois gentil avec cette nouvelle dame
elle pourra être ton amie elle fera partie de ta gamme
même si tu me sens fébrile
même si tu me sens avide
même si je me trompe d’émotion
je ferai tout mon possible

Refrain :
À la semaine prochaine
Tiens prend tes petites affaires on voulait pas te faire de la peine ni briser ton univers
À la semaine prochaine
Tu verras tout ira bien
On fera tout ça sans haine
Et tu sais que toi tu y es pour rien

ma toute petite fille
papa a des choses à te dire
tu sais avec ta maman
on s’aime plus trop comme avant
tout va changer dans ton tout petit bout de vie
et tu resteras notre tout jusqu’à l’infini
ta mère et moi on est liés
simplement parce que tu es née
on partagera simplement plus les mêmes soirées
et je te jure que je ferai tout pour pas te faire de la peine et pour pas te faire de la peine
faut pas que j’en fasse à ta mère
on se disputera plus ça c’est fini
tu vois en fait on s’aimera mieux
on s’aimera que pour toi chérie
faut pas, faut pas que tu sentes un creux

Refrain

papa maman
faut pas vous en faire tant
ça fait longtemps que j’ai compris qu’il n’y a plus trop de coeur dans vos sourires
je ne sais pas par quelle force
et je ne peux pas encore comprendre
moi je ne sais rien du divorce
mais je vous ressens à s’y méprendre
si vous voir une fois sur deux

fera que vous soyez heureux
alors je marche et ça ira
moi je veux juste retrouver votre joie

À la semaine prochaine
je prends mes petites affaires vous savez j’ai pas tant de peine
il est a construire mon univers
À la semaine prochaine
tu verras tout ira bien
surtout faites tout ça sans haine
et je sais que moi j’y suis pour rien

ce matin à l’aurore je sens comme un air familier
un souffle une odeur une inquiétude fanée
comme un sursaut de conscience, un recul opportun un décor intime qui me surprend soudain
et je peux la sentir, elle me frôle je frissonne ma bien aimée elle a changé de visage ma douce mélancolie
se réveille doucement les silences de la maison
le tic tac de l’horloge le battement d’ailes des papillons
les craquements du vieux bois, les secrets des vieilles pierres les murmures du vieux toit et l’odeur de la terre
et j’entend à l’étage, ma couvée qui se réveille j’écoute les pas je dévisage l’escalier, j’en fini pas de m’attendrir

Refrain

j’ai comme une envie d’éternité
d’une saison écorchée j’ai rendu les armes j’ai comme une envie de tout figer
de m’abandonner dans ce joli vacarme

l’odeur du café quotidien m’enlace
je trouve mon endormi qui doucement m’embrasse comme si notre sommeil eut été si profond
qu’on se serait manqué à foison
et je suis là toute chose
comme si le monde s’était mis sur pause
bêtement je sanglote dans la cuisine brille le soleil
je tends l’oreille , la marche qui grince
je découvre une frimousse qui ressemble au petit prince le pyjama froissé retroussé sur le mollet
les yeux tout bouffis signent un bonjour muet
et blotti contre moi mon courageux aventurier
me raconte et moi je profite du monde qu’il a visité

Refrain

Je sens comme un étourdissement, une ivresse il faut que je l’admette je meurs de tendresse ces touts petits riens, ces bouts de matin
ma piquante folie ne me fait plus rien

n’est aussi bon que ce quotidien l’argent la gloire ont l’air malin mon précieux désespoir se fait petit, d’amour et de force j’ai grandi.

essaye de m’empêcher
dis moi que j’ai pas assez souffert
dis moi que c’est déjà trop tard
pour prétendre à une carrière
ou dis moi que c’est trop tôt que je suis trop jeune ou trop petite vas-y rabaisse mon égo
rabâche que ça ne peut pas être ma vie
que c’est un monde trop difficile
que je pourrais pas que je suis trop fragile
essaye de me faire peur
de contenir mes ardeurs
mets des bâtons dans les roues de mon carrosses rafistolé avec acharnements insistance, échec et volonté

Refrain

J’m’arrêterais pas
faudra me passer sur le corps
tant qu’ils feront écho au fond de toi mes mots
dis moi que j’ai pas assez de cran
pas assez de fougue assez de talent qu’on est trop de toute façon
que je sortirais jamais du fond

insinue que les dés sont jetés
que je ferais mieux d’aller bosser
d’avoir des semaines moins vagabondes de vrais horaires comme tout le monde que c’est pas une vie d’écrire des phrases que je me tue à y croire trop
dis moi qu’on ne vit pas de l’extase
de faire l’amour avec des mots
as tu déjà vu mes yeux
quand je raconte ces émois
est ce que tu as vu mon corps qui tremble et qui se donne et qui ne ment pas

Refrain

Dis moi que j’ai pas le bon contact que je manque d’un certain tact néglige mes heures passées
à travailler acharnée
considère à la baisse le repos dans mon quotidien considère à la hausse la fierté de mon chemin regarde moi comme si j’étais rien
parce que toi tu es au dessus de l’échelle
attend j’arrive je tâte le terrain
je ne veux pas oublier l’essentiel
tant qu’ils auront dans leurs yeux
des sourires qui disent merci
que je sentirais que ça vibre entre nous que ça comble un vide moi je veux chanter jusqu’à crever
raconter ce qu’on a dans le ventre
tous ici bas , là , toi et moi et n’en déplaise au plus grand

tu es discret errant extravagant
tu es grimpant nonchalant inconscient
tu te caches souvent dans des zones sensibles et tu surgis oppressant condescendant
tu es imprévisible absolument invisible
et tu choisis tes cibles souvent les plus hostiles tu es infaillible sensiblement intactile
et tu imposes le contact irrésistible

Refrain

désir je te sens dans tout mon corps
et j’ai pas honte que tu existes
tu n’es pas mort et si moi je suis une femme alors pourquoi je rougis quand tu me débordes
tu es implacable toujours incontrôlable
parfois inacceptable cruel impitoyable
tu es fort et tu prend les corps et leurs amants tu enflammes les esprits tu orchestres les vies
tu fais salement sombrer ou tu aides à se relever des corps inanimés vides et coincés
tu es prestigieux tu viens de là où on ne ment pas pas celui qu’on utilise à des fins destructrices

Refrain

tu es toujours réciproque sans quoi tu n’es pas
on te confond on t’escroque on ne te respecte pas tu es puissant grandissant et tu montes comme ça doucement fougueusement et tu brules parfois
tu consumes tu entames
tu es homme et femme
tu chauffes tu effleures tu exploses les coeurs

Refrain

je t’aime trop pour mon petit coeur
je sens des décharges électriques, magnétiques
mon coeur a une double vie comme un jumeau maléfique
et ça me prend là juste là et ça me coince,
je ne peux plus parler , je ne peux plus penser
je ne peux que crier comme une cinglé
une hystérique et ça me pique
ça me transperce comme la peste
quand ça me prend là , j’ai la haine
c’est la panique au fond de mes veines
et je suis faible et ça me vexe, c’est comme si je n’avais pas de poumons quand tu n’es pas là, je ne tiens pas le coup, je ne suis pas solide
mon monde est moche et tout plat
je ne me sens pas libre à l’intérieur
ça me fait mal derrière le coeur
je sens un dragon qui crache du feu
il est sournois c’est un connard
en attendant moi, je m’étouffe de colère et de violence
et je me déteste de pas savoir vivre sans toi

REFRAIN

Il faut pourtant
parce que je vais te manger , bébé je t’aime trop
J’ai comme une déficience un truc rance qui ne tourne pas rond là au fond derrière les côtes et l’orgueil
caché profond derrière mon œil
à coté de mon insolence
prés de mon seuil d’indépendance
moi je suis grande moi
moi je sais vivre seule moi
moi je m’en fous moi
il y a une chose qui me dérange de l’intérieur
on me mord, on me décompose, on me cisaille, on écarte cette faille qui fait de moi ta chose, ton esclave toute rose
moi je ne voulais pas tomber sur toi
je suis trop fière pour t’aimer tant que ça
moi je fais quoi quand tu n’es pas là
à part attendre nue dans les draps
on m’avait dit plus tu cours plus on te fuit
toi tu cours et moi je te suis
putain t’es où pourquoi tu as changé la serrure
je t’entends derrière le mur
on m’a dit que tu partais quinze jours
qu’est ce que tu fous
ça fait deux ans que je t’attends, attachée sur ce lit blanc
pour seule étreinte une camisole
qui a dit que j’étais folle
libère moi, viens me chercher

REFRAIN

t’es bizarre, t’es sauvage, t’es un peu froid
tu utilises souvent des mots que je connais pas
tu rigoles pas si ça ne te fait pas rire
tu ne sais pas qu’il y a des choses qu’il ne faut pas dire tu as le cerveau comme un film fantastique
que tu essaies sans cesse de rendre logique
tes pensées fusent plus vite que la lumière
elles ordonnent, analysent en un éclair

C’est fou ce que ça me fait de t’aimer
C’est de te voir me regarder comme un lion affamé

t’es plus toqué que mes tocs réunis
t’es plus juste que tous les juges du pays
tu ne comprends pas que le monde ne voit pas comme toi l’évidence d’une décadence qui te donne froid
t’es plus sensible qu’un poupon en cristal
mais quand tu me serres, tes bras sont en métal
t’es le guerrier de mon âme en sursis
je t’attends depuis au moins 1000 vies

C’est fou ce que ça me fait de t’aimer
C’est de te voir me regarder comme un lion affamé

t’es fou , t’as honte de rien, t’es gonflé
personne ne se doute que tu es un lion enragé
viens là, doucement sur mon ventre
repose toi mon amour dans mon antre
j’ai dessiné des têtes de morts, un peu partout sur mon corps c’est pour faire croire que l’on est pas des guimauves
mais moi sans toi, j’ai pas la vie sauve

C’est fou ce que ça me fait de t’aimer
C’est de te voir me regarder comme un lion affamé

Je pose sur toi, un amour ultime
rien ne me détournera, tu es mon sublime

Me voila j’ai mis ma plus belle veste pour toi c’est pas compliqué c’est la moins sale des trois que me vaut l’honneur de cette chaleur
de ce café chaud, de cette mine d’éducateur
Me voila, ça m’a coûté de me pointer
j’ai cédé mon coin sur la 14 à l’autre cinglé
avec son saxo et sa gueule d’enfants de coeur c’est plus rentable que ma carcasse et ma noirceur
Me voila comme un char dans une église
sur une chaise qui sent pas la pisse
c’est vrai que sans vous, toi et tes copains
je mangerais pas toutes les semaines un morceau de pain

REFRAIN

C’est trop tard pour moi, j’ai perdu à la loterie
ça fait longtemps que je me marre, je ne sais même plus qui je suis A d’autres insertion espoir, compte les rides sur mon visage
A d’autres ton gentil minois, compte les années de mon naufrage
Me voila, je suis plus tout là mais je sais être poli pas comme d’autres qui ne lèvent pas le sourcil
à mes bonjours à mes saluts
et ça tourne le regard et ça change de rue
Pourtant, je discuterais bien de temps en temps
juste pour parler du mauvais temps
comme avec toi justement, brave petit gars
c’est ton job mais ça me redonne un peu de bonne foi
Me voila, je ne sais même plus ce que j’ai foutu pour en arriver à pourrir seul dans cette maudite rue
que veux tu que je te dise

REFRAIN

Me voila, je t’ai miné le moral, hein petit
c’est comme ça ici, faut bien un équilibre
je suis pas si malheureux, je regarde les gens passer
les vieux, les pauvres les riches les bobos les prolos les enfants
Je suis un peu comme ces chiens qui ne connaissent que les coins de leur niche

ou qui ont oublié. On se contente de ce qu’on a.
Toi brave petit gars, tu as le feu dans les pupilles, alors va lutter pour moi sois fort, fais l’amour et tu me raconteras

Bonjour Monsieur le juge
je voulais vous parler de mon gosse
3, 4 années sont passés depuis le jugement
je voulais pas compter c’est plus fort que moi monsieur

je sais pas si vous vous souvenez de nous mais
voilà ça fait 4 ans qu’il est parti mon gosse
à l’autre bout du monde avec sa mère
que ses anniversaires il les fête loin de son père
j’ai sombré je vous le cache pas
j’ai même pensé à me venger
je me suis bien ramassé
j’ai mis du temps et je sais pas si j’y suis vraiment arrivé

monsieur le juge
voilà j’ai pris du recul, j’ai défait les nœuds dans mon ventre
je vois mon enfant deux fois par an
on profite de chaque instant que vous avez bien voulu me laisser
ces deux fois par année où comme si de rien je redeviens son padre
j’ai essayé de comprendre
de faire confiance et d’apprendre
mais ça vient pas je comprends pas
mon fils a pris 10 cm depuis la dernière fois

Monsieur le juge
j’étais là quand il est né quand la première dent a poussé
quand il s’est mis à marcher, à chacune de ses rentrées,
de chaque jour, de chaque larme, de chaque chagrin
de chaque ciné, de chaque matin
oui c’est vrai que j’ai cessé d’aimer sa mère
j’ai peut-être fait une ou deux choses à l’envers
mais pas plus monsieur le juge
moi j’ai toujours été un bon père

Dites-moi monsieur le juge
où est-ce que mon rôle je l’ai manqué
pour qu’il puisse être concevable
que mon fils déménage à 1’000 lieux de moi
je me sens comme un père maltraitant
comme un de ces fous qui font du mal aux enfants
pour quoi je passe moi , quand on me demande
alors il est ou ton grand ?

Monsieur le juge
c’est vrai que j’ai refait ma vie
que j’ai plus du tout envie de mourir
que j’aime comme un fou
mon amour d’épouse
et puis vous savez elle a donné un petit frère à mon ainé
on habite à la campagne
on se tape des bonnes rigolades
j’ai construit une famille
mon dernier comble ma vie
mais ne comblera jamais l’absence de mon premier garçon

Monsieur le juge
qui va lui apprendre à se raser, qui sera là pour son premier baiser
pour parler de son corps quand il deviendra un homme
suis comme amputé de 12 ans
12 ans de mes gènes que je suis censé élever
élève autant que sa mère , 1 fois sur 2 , c’est comme ça que ça devrait être monsieur
moi j’ai rien fait de mal, j’ai sagement regardé mon fils monter l’avion
J’essaye de rester son père je devine son quotidien au bord de la mer
et j’avale , j’avale l’injustice, j’avale le souvenir
j’avale la distance , j’avale les barrières qui grandissent entre nous
j’avale quand se passe de long jours sans nouvelles
j’avale d’avoir été considéré comme moins important que sa mère
j’avale la colère, j’avale le manque, j’avale les années,

j’avale le tout petit dossier que nous sommes pour vous
j’avale
j’avale

voilà monsieur le juge
je voulais vous parler de mon gosse
3 ,4 années ont passé depuis le jugement
je voulais pas compter mais…

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